« culture; petit code de bonne conduite

Petit code de bonne conduite

Retournons 100ans en arrière. Abandonnons nos GSM, IPhone et Blackberry ; oublions Facebook et les forums ; éliminons de notre mémoire l’ordinateur, Airbus, la nouvelle Renault ou le TGV, et plongeons-nous au cœur de ces premières années du XXème siècle.

Vous êtes perdus ? Pas de panique ! Ce petit Code de bonne conduite vous expliquera les bonnes manières en vigueur !
Vous pourrez ainsi ajouter une touche plus authentique à vos RP, voire à vos avatars!

Les enfants…

Comme au XXIème siècle, on ne met pas ses coudes sur la table, on ne parle pas la bouche pleine, on ne met pas les doigts dans son nez, et on laisse parler les grandes personnes.
Les enfants sont tout autant brimés que vous, mais ils s’échappaient grâce aux jeux les plus simples :
-Cerceau, corde à sauter, marelle ou osselets…pas de Nintendo ou de PSP ;

Dans les classes sociales plus élevées, les tenues seront impeccables et devront le rester !
Petite vareuse de marin pour les garçonnets, culotte ou pantalon, et peits mocassins complèteront la tenue.
Il n’est pas rare de voir un nœud papillon ou une cravate agrémenter le tout….de parfaits petits gentlemen !
Les petites filles se verront uniquement en robe, cheveux soigneusement peignés et enrubannés.

Dans les classes sociales inférieures, le tissu sera moins riche et ouvragé, et le tissu venu de Nîmes fait déjà fureur chez les ouvriers depuis la fin du XIXème.

Les femmes…

Dans la haute société, tenue correcte exigée ! Pas de pantalon, que diable, vous êtes une femme ! Robe longue exigée ! Et ne fumez pas en public, voyons!
Jupe ou robe, le tout réhaussée d’une veste plus ou moins légère selon la saison.
En été, une ombrelle vous protégera du soleil, et quelque soit le temps, vous pourrez compléter le tout en surmontant vos cheveux remontés d’un chapeau ouvragé.

Quelques vues ?

On ne travaille pas, et l’homme reste notre époux, celui a qui nous devons un certain respect. Qu’il nous aime ou non, nous devons faire honneur à ce nom porté…fort heureusement, les mariages d’amour sont de plus en plus fréquents !

Vous êtes citadine ? et d’une classe moins aisée ?
Si vous travaillez, vous privilégiez les robes plus simples, faites d’un tissu basique, afin que le tout soit confortable. Pas de chapeaux, de gants de soie et de longs manteau de laine, une tenue adaptée à votre vie quotidienne fera l’affaire !

Les hommes…

Du style, messieurs ! Vous êtes des gentlemen ! Depuis de nombreuses années, le costume masculin bouge peu : pantalon de couleur sobre et foncée, chemise blanche, surmontée d’un petit veston, et une veste passée sur le tout. Une cravate ou un nœud papillon finiront l’œuvre.
Un haut de forme et une cane peuvent compléter cette tenue galante.

Mais si vous êtes de ces ouvriers, vous adopterez ces pantalons en denim, une chemise plus confortable, et une veste d’un tissu plus grossier.
Restons cependant bien vêtus !

***

Madame la baronne de Rothschild n’était pas encore née…
...mais cela n’empêche pas les bonnes manières d’exister bien avant !

Hommes et femmes se vouvoieront en public, hors de question de laisser planer quelques familiarités trop impersonnelles ! Le tutoiement n’est donc présent publiquement que dans la classe ouvrière, moins regardante sur ces principes.

Mais la galanterie atteint son apogée ; les formules de politesse sont courtoises, raffinés. Les manières sont douces et policées, et l’on sent planer ce désir d’une égalité entre les sexes. La femme est de plus en plus écoutée, et utile à l’homme dans sa vie professionnelle.

Le baisemain, chapeau à la main, est toujours de rigueur, et les hommes veilleront à se lever lorsqu’une femme en fait autant. On lui laissera également volontiers sa place, la laissera entrer dans une pièce avant soi, mais attention, ne grimpez pas un escalier derrière elle ! Vous pourriez voir sous ses jupes, et le geste serait mal placé !

Les mots d’amour se font discrets, voire secret, loin des fastes impétueux d’une cours versaillaise. Rien ne se sait, rien ne transpire.

Dans les classes moins aisées, les principes sont moins suivis, mais il flotte néanmoins une aura de respect entre chaque, et chacun a une place bien définie.
Les enfants mûrissent parfois très vite, et la fainéantise, chez les familles ouvrières, n’est pas un mot courant !

Tout ce petit monde se côtoie donc sur une même galère, veillant à respecter ces petits codes qui font de cette société de 1912 l’une des plus agréables jusqu’alors…d’après notre capitaine Smith !